Bonjour ?  je me nomme Irliion, Irliion Ildred…  je ne sais plus exactement ce qui s’est passé mais je vais vous raconter le peu dont je me souviens, et comment je suis arrivé ici.
Tout d’abord, je suis originaire d'une citée sylvestre du nom de Amon-Edrïl sur le continent de Miraldor. J’y ai vécu pour ainsi dire toute ma vie. J’y avais mes parents et aussi une sœur, très jolie du nom d’Eleanor. Je me souviens oui ! Elle venait de fêter ses 35 ans ! Arf… je ne sais pas quelle folie m'a pris de suivre cet humain dans sa quête car j’ai tout perdu, tout en un clin d’œil.  *soupire et se masse les tempes*  

Je pense que cette catastrophe a commencé pour moi il y a cinq ans de cela, quand j’ai rencontré un certain, James un humain d’une fougue rare et ayant un certain charisme.  Je suis de nature curieuse voyez-vous, tout comme ma sœur d’ailleurs, je pense que c’est de famille hélas. Quoi qu’il en soit, je sais maintenant que cela peut s’avérer être un dangereux défaut.
James était de passage à Amon-Edrïl, rare étaient les humains à venir jusqu’à chez nous. Intriguer, je suis allé lui parler. Il m’a ainsi raconté qu’il mettait sur pied une expédition.
Franchement, ce jour-là quand j’en ai parlé à ma sœur, je regrette de ne pas l’avoir écouté, sa prudence et sa maturité sont remarquables pour son âge, et moi têtu et curieux que je suis, je ne l’ai pas écouté !
J’ai fini par sympathiser avec ce James, qui est devenu par la même occasion mon meilleur ami si l’on peu dire. Nous avons donc préparé cette expédition pendant cinq ans, trouvé un équipage, et confectionné un navire capable d’endurer les pires tempêtes. Les navires des haut-elfes gris étaient les plus imposants, ils semblaient être insubmersibles, il nous en fallait un à tout prix et je fis donc appel à mon oncle qui était charpentier à l’un des ports du continent. Il y confectionna un très beau navire nommé « le Brise de nuit »  à le voir naviguer, on semblait observer un cygne avec sa voilure blanche et sa ligne fine. Il paraissait à peine effleurer l’eau  et laissait paraître un très faible sillage. Sa voilure d’argent scintillait au loin tels des paillettes d’or et les étoiles du firmament semblaient s’être déposées sur son pont la nuit. Voyager à bord de ce navire, c’était comme voyager sur un long fleuve paisible.
Mais rassembler tous ces éléments n’était pas chose facile et ma famille était loin d’être réceptive à l’idée que je m’associe avec un humain. En effet, notre citée était principalement refermée sur elle-même, nous vivions loin de l’agitation du monde et les étrangers étaient loin d’être les bienvenues, il était même dit qu’ils étaient synonymes de malheur comme disaient les plus avisés d’entre nous. Mais moi je faisais totalement abstraction de tous les dires négatifs que j’entendais. Mon cœur était porté vers l’océan et les mystères du brouillard dont m’avait parlé James. Je voulais savoir; savoir ce qu’il en était.
Mon père qui était capitaine des gardes quant à lui, semblait comprendre que rien ne pouvait m’empêcher de réaliser mon rêve. Car qu’est-ce qu’une vie quasi immortelle en ayant des regrets ? Du haut de mes 70 ans, je faisais pâle figure face aux nobles anciens de plus de 10.000 ans. Il était folie de ne pas écouter leur conseils. Mon père leurs avait parlé de mon entreprise en espérant qu’ils aient la réponse à cette chose qui hantait mon esprit, mais même eux, les grands elfes n’avaient pas la réponse concernant ce brouillard.
La cinquième année arrivait à son terme et moi et mon ami James avions terminé les préparatifs, nous étions prêts à lever l’ancre. Dès lors la date fut fixée, nous partirions la veille du solstice d’été.  
Ma sœur en fut la plus affligée, inconsolable, des larmes coulaient sur son beau visage, je n’avais pas les mots pour la consoler, et mon cœur en fut chagrin car au plus profond de moi je savais que je ne pouvais plus renoncer. Pas après tant d’effort. Et je savais que même Alatariel ne pouvait la consoler ou même me faire changer d’avis. Ma pauvre sœur…

Le lendemain, le jour du solstice d’été, nous avions embarqué vivres et munitions et commencé à appareiller. Ma mère avait déposé une couronne de fleurs blanches à la proue du navire, représentant l’espoir du retour. Nous étions enfin prêts. Seule ma sœur ne vint pas aux adieux, son cœur n’aurait pas supporté un adieu si déchirant. C’était mieux ainsi, mais je ressentis tout de même lors du départ un douloureux mal qui s’était pris à moi, un doute soudain m’envahissait… Et si je ne les revoyais plus jamais ? Qu’est-ce qu’une vie quasi immortelle sans ceux qu’on aime ? Et dès lors le vent d’Ouest semblait glacial, comme une longue journée de pluie qui s’annonçait. Pourtant le soleil était au rendez-vous, une magnifique journée et un ciel bleu azur, des nuages blancs comme des cotons et le cri des mouettes emplissait l’air marin. « Excellent jour pour prendre la mer » me dit le capitaine. Mais il manquait une personne à l’appel, James !  où était-il ?  Ce bougre avait passé toute la nuit à la taverne à festoyer et nous avions dû l’attendre presque 4 heures. Il finit par arriver en courant, une choppe de rhum encore à la main et des sacs de médiocre qualité sur le dos qui semblaient lui donner des coups quand il courait. On entendait une sorte de « Clap Ploc, Clap Ploc » à mesure qu’il approchait, il avait également quelques tâches de sauce sur ses vêtements. C’était assez amusant à voir mais mon cœur n’était pas en mesure de rire. Trop de choses me passaient par la tête et le voir arriver avait davantage réveillé mon angoisse que de l’enthousiasme ou du soulagement.
Dès qu’il fut embarqué, le capitaine ordonna la levée de l’ancre et le déploiement de toutes les voiles. Et ainsi le Brise de nuit partis silencieusement vers l’horizon avec une allégresse et une grâce monotone.
Nous étions enfin partit, James me narrât pendant toute la journée ses aventures de la veille, que j’avais d’ailleurs écoutées que d’une seule oreille. Difficile de le focaliser sur le sujet important du moment, il semblait tellement euphorique. J’étais content qu’il se plaise à ce point dans ce voyage, et j’espérais qu’on y trouverait enfin les mystères.
Nous devions arriver dans 2 jours aux coordonnées du brouillard. Le lendemain de notre départ, le vent sembla fatigué un calme plat semblait se préparé, mais heureusement nous avions prévu des rames. James se colla à la manœuvre pendant que je sirotais un très bon jus pêche ! haha amusant, il a pu ainsi libérer toute son énergie et fit une longue sieste par la suite. Malheureusement, l’expression le calme avant la tempête prit tout son sens quand nous avions aperçu un énorme nuage noir au loin. Nous étions presque arrivés aux coordonnées et là, une énorme tempête se déchaîna. Le navire ne frissonna pas dès les premières heures, il était fait pour ça et résistait avec défiance aux eaux déchaînées. Je priais néanmoins Ellemirë de nous laisser la vie sauve, mais la tempête redoubla de puissance, le bateau se mit dangereusement à tanguer. Je me souviens ensuite avoir entendu le capitaine crier, « NOUS Y SOMMES »  Mais la tempête et les vagues troublaient tout. J’ai voulu aller voir dehors mais au même moment une puissante déferlante frappa la vitre et la brisa avec force. Je fus projeter en arrière et sûrement ma tête cogna contre une quelconque barre ou table. Après…c’est le néant, je ne me souviens plus de rien.

Et c’est ainsi je pense que je me suis retrouvé sur cette plage avec…heu… mais il est où l’autre… nan mais…heu excusez-moi, je dois y aller. J’espère qu’on se reverra bientôt, au revoir.
(le reste de l’histoire à écrire IG)